mercredi 9 mars 2011

Metamorphose en bord de ciel l'expo

Après Eat Me, Drink Me, un voyage au pays des merveilles en 2008 et Never Say Neverland en 2009, la galerie L’Art de Rien continue de tisser des liens entre arts plastiques et littérature avec Métamorphose en bord de ciel, une exposition collective basée sur le roman éponyme de Mathias Malzieu, à paraître aux éditions Flammarion le 16 mars 2011.


Choisis par Mathias Malzieu lui-même, les quarante artistes de l’exposition ont chacun illustré des passages clé du roman afin de composer une adaptation visuelle de son univers littéraire. Reproduites dans une version de luxe du roman, éditée à 5000 exemplaires, les oeuvres font aussi l’objet d’une exposition, selon le souhait de Mathias Malzieu : « Je ne voulais surtout pas faire un catalogue d’expo et je ne voulais pas faire un livre illustré. Je voulais faire un ovni, avec un texte qui puisse exister sans l’expo et que l’expo puisse avoir du sens sans le texte, » explique t-il.

Issus pour la plupart de courants artistiques tels que le Pop Surréalisme, l’Art Brut ou le Lowbrow Art, les artistes de l’exposition Métamorphose en bord de ciel témoignent de la richesse et de l’ingéniosité de la jeune création alternative, aussi bien en France qu’à l’international. Ils donnent à voir un univers à double tranchant qui, s’il peut paraître sage ou mignon au premier abord, finit par révéler une face plus sombre et dérangeante. Oscillant entre rêve et cauchemar, les oeuvres de l’exposition Métamorphose en bord de ciel entrainent le spectateur dans un monde baroque et fantastique, à l’instar de l’imaginaire de Mathias Malzieu.

L’exposition « Métamorphose en bord de ciel » a lieu du 16 mars au 1er mai 2011 à la galerie L’Art de Rien, 48 rue d’Orsel – 75018 Paris.

Vernissage le 16 mars de 18h à 22h. Entrée libre.

Signature de Métamorphose en bord de ciel, édition de luxe, par Mathias Malzieu le 18 mars de 18h à 21h à la galerie.
 
Métamorphose en bord de ciel, une exposition des oeuvres de :


Fabrice Backes, Bafefit, Nicoz Balboa, Murielle Belin, Bleuz, Nicoletta Ceccoli, Ciou, Xavier Collette, Adolie Day, Barbara d’Antuono, Fabrice Delaunay, Fabesko, Christophe Goussault, Anne-Marie Hugot, Victor Jaquier, Daniel Johnston, Juan, Benjamin Lacombe, Isabelle Lameloise, Mélanie Le Portier, Lisa, LostFish, mad meg, Mamzelle Mamath, Martin Maniez, Elizabeth McGrath, Miette, Mllzfannib, Moon, Nagua, Gonzague Octaville, Hélène Pé, Dora Protoulis, Paul Toupet, Mr Tifabar, Peggy V., …
 
 
 


Mathias Malzieu, commissaire d’exposition

Mathias Malzieu est le chanteur survolté du meilleur groupe de scène du rock français : Dionysos. Disques d’or, des prestations scéniques inoubliables aux côtés des plus grands, Dionysos est l’idole des 15-35 ans, qui reprennent en choeur leurs hymnes, Song for a Jedi, Miss Acacia ou Tais-toi mon coeur. Après Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi (Flammarion, 2005), et surtout La Mécanique du coeur (Flammarion, 2007), énorme succès critique et populaire (plus de 200 000 exemplaires en France, 150 000 en Espagne, en cours de traduction dans 19 pays et d’adaptation au cinéma en film d’animation 3D produit par Luc Besson et co-réalisé par Mathias Malzieu et Stéphane Berla dont la sortie est prévue en 2012). Métamorphose en bord de ciel est son troisième roman.

Sur la genèse de l’exposition Métamorphose en bord de ciel :

« J’ai eu l’idée [de faire cette exposition] à force de travailler avec des illustrateurs, notamment Nicoletta Ceccoli, dans le cadre de mon film. Ce plaisir que j’ai eu à donner des indications et en même temps à recevoir des surprises… J’ai eu envie de retravailler avec Nicoletta et ça a été le point de départ. Ça se boucle assez logiquement que ça soit elle qui fasse aujourd’hui la couverture du livre. J’ai aussi eu envie de travailler avec d’autres artistes que j’ai découverts en faisant des recherches pour le film. Après que Nicoletta ait réalisé toute l’intention graphique, on a travaillé avec d’autres illustrateurs qui devaient rester dans la même veine pop surréaliste qu’elle donc j’ai dû faire beaucoup de recherches à ce moment là et j’ai vu plein de choses qui m’ont plu. En parallèle, il y a eu la rencontre avec Isa de la galerie L’Art de Rien qui a été déterminante parce que j’aime cette galerie, j’y vais souvent acheter des trucs et j’y ai découvert plein d’artistes que je ne connaissais pas et qui m’ont tout simplement plu. Il y a un an et demi ou deux ans, Isa m’a proposé d’être un jour commissaire d’une expo pour la galerie. Ça m’a vraiment intéressé ! Et puis j’ai commencé à travailler sur Métamorphose en bord de ciel, et en même temps je travaillais sur le film avec des illustrateurs et l’idée d’Isa m’est revenue en tête. Je suis allé la voir et lui ai dit « Ok, je veux bien être commissaire d’expo, je te propose d’illustrer mon prochain bouquin ». Et on s’est mis à travailler ensemble comme ça. »

Sur la sélection des artistes :

« Il y avait deux critères très simples : envie et goût. Et dans les deux sens : c’est mon envie d’avoir ces artistes là et mon goût, d’une manière complètement subjective et purement émotionnelle, sans aucune prétention technique ou de cohérence. […] Les illustrations donnent une vraie plus-value car quand tu mélanges le texte et les images, il y a des accidents qui se créent, il y a des symboles qui naissent, il y a des choses qu’on devine avant même d’avoir lu le texte. Il y en a d’autres qui nous font écho après et c’est vraiment ce que je voulais obtenir. Ça revient au même travail que quand tu écris une chanson. Là pour moi, la chanson c’est le texte et les arrangements ce sont les oeuvres. Une fois que la chanson est bien installée, les arrangements c’est du bonus. Et ça doit continuer à être considéré comme ça. Bonus, c’est pas péjoratif, c’est pas un bonus dvd, il faut le voir plutôt comme le dessert. Parfois, le dessert c’est le moment où on se régale le plus ! Mais si tu n’as pas fait un bon repas avant quand tu commences à manger le gâteau au chocolat, tu as un peu les boules. Là, à mon avis, il y a un bon repas et il y a un énorme gâteau avec une cerise énorme dessus ! Avec quarante cerises dessus ! »

Propos recueillis par Fanny Giniès pour le magazine Elegy, janvier 2011

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